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Le vieux bâti devient une menace pour la ville d’Arzew
D’après un ancien recensement du vieux bâti au niveau de la commune d’Arzew, il existe plus de 1000 habitations menaçant ruine devant être remises en l’état en urgence dans le cadre de la résorption et la réhabilitation de l’habitat précaire (RHP) ou carrément démolies du fait de leur vétusté et de leur dégradation avancée ne permettant aucun aménagement ou encore leur mise à niveau.
En effet, de nombreuses constructions, érigées depuis l’ère coloniale, implantées dans des quartiers populeux et populaires comme «El Guetna», «Carteau», la «Marine», l’ancienne caserne des pompiers transformée, un certain temps, en site de recasement et, même, au centre-ville, sont répertoriées comme des constructions à haut risque pouvant, à tout moment, s’effondrer et présenter un risque pour leurs habitants et les éventuels passagers de proximité.
même les édifices publics
Par ailleurs, certaines infrastructures d’utilité publiques comme, à un certain temps, l’école centenaire Bouamama où les anciens sièges de la daïra et du tribunal n’échappent pas à ce constat effarent de vétusté et de décrépitude de presque tout le tissu urbain de l’ancien «Portus Magnus». Certes, les noms de nombreux habitants de ces constructions délabrées et menaçant ruine sont portés sur les différentes listes d’octroi de logements dans les différentes formules, mais la réhabilitation du vieux bâti pouvant encore être remis en l’état tarde à voir le jour et pourrait même, si aucune prise en charge immédiate n’est opérée, être une source de danger et de risque pour les occupants et le voisinage.
D’ailleurs, à propos du péril qui plane continuellement sur les résidants et les piétons de passage de ces édifices centenaires, dernièrement, un balcon complet s’est écroulé du premier étage d’une vieille bâtisse, classée «vieux bâti», au niveau du boulevard du Front de mer pour atterrir six mètres plus bas sur la chaussée. Heureusement, l’effondrement n’a causé aucune victime, car à ce moment-là, la circulation était moindre. Même du point de vue esthétique, la capitale des industries pétrochimiques souffre énormément de ces images d’un autre temps que présentent ces constructions à « moitié debout».
A ce titre, l’exemple le plus frappant est illustré par la grande place de la ville où la commune a dépensé un budget faramineux pour l’embellir et la rendre plus attrayante, mais son entourage, composé de vieilles constructions, la rendent encore plus hideuse et disgracieuse. A titre de rappel, il y a lieu de signaler qu’il y a quelques années, une opération de recensement du vieux bâti a été lancée pour répertorier et classifier les différents édifices, selon leur degré de vétusté, et même, prétendre à une aide financière de l’Etat pour permettre le réfectionnent des habitations nécessitant une réelle revalorisation, mais les choses n’ont pas évolué et sont restées sans suite.
Source : echo d’oran