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Quel impact du programme AADL et LPP sur le marché immobilier de la location et de la vente
On a beaucoup parlé sur l’impact positif du programme AADL et LPP sur le marché de l’immobilier en Algérie et sur la baisse prévue des prix des locations, entre autre, suite à la livraison de ces deux programmes publics.
Afin de mesurer à sa juste valeur l’impact des programmes AADL et LPP sur le marché immobilier et leur incidence sur l’offre et la demande ainsi que le potentiel de ces deux formules de logement à juguler le marché de la location et de la vente en Algérie, nous allons essayer de chiffrer la demande et l’offre du marché immobilier algérien sur une année et apprécier l’apport de chaque segment.
La demande sur le logement en Algérie
Le calcul de la demande annuelle en termes de nouvelles demandes immobilières se base sur 3 critères :
Le nombre de mariages par an représentant de nouvelles demandes qui avoisine les 400.000 d’après les statistiques de l’ONS. Pas moins de 60.000 divorces par ans où la moitié des divorcés reviendra sur le marché de l’immobilier ; Il faut y ajouter un minimum de 1% du parc immobilier (estimé à 8 millions de logements)dont la vétusté due à l'âge du bâtiment qui viendra s’ajouter à la nouvelle demande annuelle soit 80.000 entre locataires et propriétaires à reloger.
Ainsi, la nouvelle demande annuelle peut être estimée à 510.000 sur l’ensemble du territoire national.
L’offre immobilière
L’offre immobilière quant à elle est principalement publique, le programme LPP totalisant près de 40.000 logements promotionnels publics qui seront livrés entre 2017 et 2019 soit 13.000 unités par an. Le programme AADL, même s’il est plus important en matière de consistance, soit près de 600.000 logements, sera lui aussi étalé sur plusieurs années (10.000 logements prévus pour 2016).
En plus de ces deux programmes, l’Etat livre en moyenne 150.000 logements (moyenne calculée entre 2000 et 2015) par an entre les logements sociaux, LPA, rural etc. Pour la seule année 2014 l'état a livré plus de 90.000 logements social et 200.000 aides rurale.
Quant aux promoteurs privés, ils contribuent à hauteur de 2 000 logements par an, dans le cadre de la promotion privée libre.
Il faut ajouter à ces chiffres le nombre de permis de construire délivrés par les APC sur une année pour l’auto construction estimé ) que nous n’avons pas à notre possession, mais qui ne dépasse guère les 10 000 permis, ce qui nous donne une offre globale pouvant atteindre les 200.000 logements par an.
Marché immobilier en baisse ?
Avec un déficit annuel de quelques centaines de milliers de logement, l'ambitieux programme AADL et LPP (640.000 unités) et du faite qu'il ne seront pas livrés en une seule fois, leur effet sur le marché immobilier de la location et de la vente est minimisé.
Le programme AADL et celui de l’ENPI permettront certainement de freiner l’augmentation exponentielle des prix du marché immobilier algérien, mais en aucun cas les faire baisser significativement.