Actualité
Abdelmadjid Tebboune avertit : Les entreprises de construction défaillantes passibles de lourdes sanctions
Les entreprises de construction ne respectant pas les délais de réalisation seront «lourdement» sanctionnées et interdites de tout projet de logements à l’avenir, a averti mardi à Alger le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme Abdelmadjid Tebboune.
«Nous avons transmis dernièrement une circulaire aux autorités locales visant à sanctionner les entreprises engagées dans la réalisation du programme de logements publics, notamment le Logement social participatif (LSP) et les mettre dans une liste noire», a déclaré M. Tebboune en marge du Forum économique et social du cinquantenaire, organisé par le Conseil national économique et social (CNES).
Les sanctions portent essentiellement sur le retrait de l’agrément à certains promoteurs immobiliers et l’exclusion d’autres de tout marché dans le secteur de l’habitat. «Ces entreprises sont tenues d’achever leurs projets.Mais,tout de même, elles seront sanctionnées à l’avenir. Il faut qu’elles comprennent que le temps c’est de l’argent. Les retards ne font que des pertes, et ce n’est pas le citoyen qui doit supporter les carences de l’entreprise’’, a-til averti. Il a, par ailleurs, appelé les entreprises à moderniser leur processus de réalisation et leur mode de gestion en se dotant des nouveaux moyens de construction, dont les laboratoires et les bureaux d’études. «Nous sommes l’un des rares pays à avoir l’ambition de loger ses citoyens. Nous faisons dans le développement humain d’une façon extraordinaire. Seulement nous ne pouvons plus construire d’une manière traditionnelle» a-t-il souligné rappelant que la moyenne de réalisation de logement en Europe est de trois mois et demi contre trois ans en Algérie. Concernant le programme de location-vente de l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL), M. Tebboune a affirmé que l’opération d’actualisation des anciens dossiers de 2001 et 2002 est en cours de finalisation, permettant ainsi aux nouveaux postulants de s’inscrire à ce programme ‘’très prochainement’’. «Je ne peux pas vous donner une date exacte pour le début de la réception des nouveaux dossiers, mais je vous rassure que ce n’est pas loin», a-t-il déclaré à la presse.
Selon le ministre, cette opération dépend essentiellement de la clôture de l’actualisation des dossiers de 2001 et 2002 dont le nombre dépasse 110.000 demandes. «Les agents de l’AADL n’ont jamais été autant mobilisés que cette fois-ci. Ils travaillent 7/7 jours. D’énormes efforts sont déployés pour renouveler les anciens dossiers.
Cependant, beaucoup de citoyens ne respectent pas leurs rendez- vous’’, a-t-il déploré.
Par ailleurs, le ministre a assuré que le problème du foncier est en cours de règlement, et considère qu’il est l’un des plus grands problèmes qui freine l’avancement du programme de logements publics, mais beaucoup de terrains ont été attribués récemment au secteur en attendant d’autre assiettes foncières pour réaliser les différents programmes, notamment de l’AADL qui compte ajouter prochainement 150.000 logements à son programme. Quant aux terres agricoles, M. Tebboune a affirmé qu’il est stric-tratement interdit d’utiliser les forêts et les zones irriguées. Toutefois, les promoteurs publics ont recouru aux terres à faible rendement agricole, ce qui est permis par la loi, selon le ministre qui souligne que ce genre de problème ne se pose que dans les grandes wilayas tels qu’Alger, Oran et Annaba. Le ministre prévoit par ailleurs une réduction du déficit national en logements qui serait de seulement 720.000 logements à la fin de l’actuel programme quinquennal (2010-2014). «Le fichier national des demandeurs de logements élaboré ces quatre derniers mois révèlent qu’après la fin du programme actuel, et après suppression des (doubles) demandes, le besoin en logements sera de 720.00 demandes’’, a-t-il expliqué. «Nous faisons l’impossible pour rattraper le retard. Mais les ingrédients nécessaires pour résoudre le problème sont très difficiles à intégrer’’, a-t-il reconnu.