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Logement

L’urbanisme à Béchar : le manque d’esthétique frein au cadre de vie

Le manque d’innovation architecturale et d’esthétique des projets d’habitat et d’aménagement urbain, est considéré comme un frein à un parfait cadre de vie et à

Le manque d’innovation architecturale et d’esthétique des projets d’habitat et d’aménagement urbain, est considéré comme un frein à un parfait cadre de vie et à l’attractivité des communes, relève une récente étude réalisée par l’Assemblée populaire de wilaya(APW) de Béchar.

L’urbanisme à Béchar

Ce constat démontre la faiblesse des bureaux d’études locaux et des études techniques concernant ce type de pro- jets, indique cette étude réalisé par l’APW et intitulée «Situation des projets de développement dans la wilaya de Bechar.

Aucun des aspects spécifiques de la région, à savoir le climat et les traditions culturelles et sociales, n’est pris en considération par les études techniques, dans le domaine de la réalisation des logements, où tous les groupements urbains réalisés ces vingt dernières années se ressemblent, indiquent des observateurs locaux.

Les plans et études techniques inhérents à ces projets sont conçus selon des commandes précises des autorités locales qui organisent des concours d’architecture pour chaque opération d’aménagement urbain ou programme d’habitat, signale un membre de l’ordre local des architectes.

S’il y a un manque d’esthétisme dans ces plans, la responsabilité incombe aux maîtres d’ouvrages, à savoir l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), les directions locales du logement, de l’urbanisme et de l’équipement et des autres services techniques de la wilaya, qui sont les seuls à choisir la forme et le concept architectural de chaque programme d’habitat.

Avec le temps, la multiplicité des architectures retenues a donné à plu- sieurs nouveaux groupements urbains une allure patchwork composée de bâtiments de trois à quatre étages,  d’une grande  médiocrité architecturale, et d’un manque flagrant de cadre de vie (espaces verts, servitudes et autres commodités nécessaires au confort des habitants, estime un expert en urbanisme.

Il est inconcevable que ces  mêmes  groupements   urbains ne soient pas dotés de salles polyvalentes pour la célébration par les habitants des différentes fêtes (mariages, circoncisions, décès ou de simples rencontres entre voisins, comme est de traditions dans les régions sahariennes», a-t-il signalé. Il est de notoriété publique que la maison à patio est une réponse aux besoins réels en habitat des populations de cette région du sud du pays, soutiennent des enseignants-chercheurs du département d’architecture de l’université de Béchar.

L’urbanisme à Béchar

L’urbanisme à Béchar

La maison à patio constitue une réponse adéquate aux exigences sociologiques, culturelles et thermiques dans les régions du sud du pays», selon une étude réalisée il y a deux années par des chercheurs du même département d’architecture de l’université de Béchar.

La maison à patio, en plus d’apporter des qualités telles que la relation au sol, la sécurité, la territorialité, l’identification du logement, l’image de la maison, la personnalisation, l’adaptation à des différents styles de vie, et la création d’espaces extérieurs privés, répond favorablement aux besoins socioculturels des habitants de ces régions, estiment ces chercheurs.

Dans le domaine thermique, ce type de construction s’adapte bien au climat chaud et semi-aride qui caractérise cette région du Sud, en offrant un micro- climat plus tempéré et en jouant un rôle d’espace-tampon entre l’intérieur de l’habitation et l’ambiance extérieure, notamment en période estivale, souligne ton.

La fraîcheur des maisons à patio durant l’été permet une réduction notable de la consommation de l’énergie électrique inhérente à l’utilisation actuelle des humidificateurs et climatiseurs, de même pour la création d’une végétation tout autour de la maison qui apporte un plus de confort et d’humidification de l’air en son intérieur.

Dans les prochaines décennies, le logement fera face à des contraintes très controversées, et des densités de plus  en plus importantes de populations feront en sorte que les actuels programmes d’habitat ne pourront répondre aux exigences socioculturelles des  populations en milieu saharien, préviennent ces chercheurs.

 Avec le prix de revient d’un logement social estimé à plus de 2 millions DA, on  pourra réaliser des maisons à patio extensible qui peuvent être un facteur de  pérennisation de l’architecture traditionnelle et surtout des aspects urbains de cette région du Sud et au-delà son cachet spécifique de ville saharienne, soulignent des chefs d’entreprises locales de travaux publics et du bâtiment. Les plans de réalisation des projets de bâtiment et d’aménagement urbain préconisés actuellement visent essentiellement à satisfaire la demande locale en logements, indiquent, pour leur part, des responsables locaux du secteur du logement et de l’urbanisme.

L’urbanisme à Béchar

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