Logement
relogement à oran, le bonheur des uns et la colère des autres
Pas moins de 700 familles qui résidaient dans des habitations précaires au quartier d’El Hamri et de Mediouni à Oran ont été relogées, dimanche, dans des
Pas moins de 700 familles qui résidaient dans des habitations précaires au quartier d’El Hamri et de Mediouni à Oran ont été relogées, dimanche, dans des logements neufs à Oued Tlélat, commune située au sud de la wilaya.
Cette opération est inscrite dans le cadre du programme de relogement progressif des familles ayant bénéficié de pré-affectations, au nombre de 6.500 dans la wilaya d’Oran, a indiqué le wali.
relogement à oran
Depuis le lancement de ce programme, 2.400 fa milles bénéficiaires de pré-affectations ont été relogées, a souligné Abdelghani Zaalane en marge de l’actuelle opération de relogement.
Le relogement total de 9.000 familles dans la wilaya Oran est prévue au courant de 2015, année qui verra la réception de grands quotas de logements des programmes en cours de réalisation dans le cadre du quinquennal précédent, a-t-il ajouté rassurant que toutes les familles concernées seront relogées d’ici fin juin prochain.
L’opération de relogement de 700 familles des vieux quartiers d’El Hamri et de Medioni entamée tôt le matin a été marquée par une bonne organisation, où les pouvoirs publics ont mobilisé d’importants moyens humains et matériels des services techniques des deux daïras d’Oran et d’Oued Tlélat aux côtés des agents de police et de la protection civile, dont des camions pour le déménagement.
Le wali a signalé à l’occasion que 18 familles, ayant bénéficié auparavant de l’aide de l’Etat dans le cadre des dispositifs du logement public, ont été radiées de la liste de relogement lors de cette opération.
Sur le même site et en marge de l’opération de relogement, une école primaire baptisée au nom du moudjahid défunt «Lakhdar Yakoubi» a été inaugurée par le wali pour accueillir les élèves des familles relogées. La réalisation d’un CEM et de structures administratives, culturelles et sportives est également programmée sur le même site, a-t-on appris auprès du responsable.
les familles exclues de l’opération protestent en bloquant le tramway
Par ailleurs, cette opération qui a fait le bonheur de 700 familles, a été à l’origine d’une action de protestation engagé par des familles demeurant dans ces deux quartiers populaires.
En effet, une quarantaine de familles ont protesté, hier dans la matinée, en bloquant la ligne du tramway au niveau de la station Cherfaoui, après avoir pris connaissance de l’opération de relogeemnt des familles de ces deux quartiers populaires.
«Nous avons été exclus de cette opération alors que nos demandes datent de 2008. Ce n’est pas normal et c’est de la hogra», ont indiqué les protestataires. En effet, pour se faire entendre, les protestataires ont bloqué le trafic du tramway, plus précisément au niveau de l’arrêt Cherfaoui, a-t-on constaté.
«Des noms de certains bénéficiaires, qui n’habitent même pas le quartier, figurent sur cette liste. Le recensement des habitants du vieux bâti a été mené par des individus à la moralité douteuse.
La loi a été outrepassée», ont-ils affirmé. A travers cette action, les protestataires ont tenu à dénoncer le travail entrepris par la commission d’enquête qui aurait, selon eux, favorisé certaines personnes ne résidant même pas dans le quartier.
«On demande l’ouverture d’une enquête. Ils n’ont qu’à venir nous entendre pour comprendre que la confiance des autorités locales a été encore une fois abusée», révèlera un habitant d’El-Hamri en ajoutant: «La dernière fois où nous nous somme rendus auprès du premier responsable de la daïra pour apporter les preuves de
falsification de dossiers, il nous a indiqué qu’il ne pouvait rien faire pour nous et que ces preuves auraient dû être présentées bien avant. Nous revendiquons l’ouverture d’une enquête à ce sujet», ont-ils soutenu.
Pour rappel, la majorité de ces familles ont déposé leurs dossiers de demande de logement depuis l’année 2008. «Nous avons introduit des recours en 2011 et plusieurs opérations de relogement ont été menées, mais à chaque fois nos noms ne figuraient pas sur les listes de bénéficiaires. Ce n’est pas normal», ont déclaré les protestataires.
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