Logement
Relizane : 39 employés de l’OPGI en sit-in depuis 9 mois
Dans une requête adressée au secrétaire général de L’UGTA dont une copie a été communiquée à notre journal, les 39 travailleurs licenciés, en sit-in devant l’Union loca
Dans une requête adressée au secrétaire général de L’UGTA dont une copie a été communiquée à notre journal, les 39 travailleurs licenciés, en sit-in devant l’Union locale de l’UGTA de Relizane, interpellent Sidi-Saïd sur leur situation, dénonçant le «silence assourdissant» tant des autorités et des instances syndicales locales que de l’Inspection du travail vis-à-vis de ce conflit qui perdure depuis le 26 janvier dernier suite au débrayage de 340 travailleurs de l’OPGI de relizane.
Brandissant des revendications socioprofessionnelles, dont la destitution obtenue suite à un long bras de fer, du chef du service du personnel «illégalement installé à ce poste par le DG», les grévistes entendaient protester contre les «abus» dont ils s’estimaient victimes. Si ce long débrayage qui avait défrayé la chronique locale à l’époque, s’était terminé par la satisfaction de quelques unes des revendications des travailleurs, il ne s’est pas moins soldé par la suspension de 39 grévistes dont 11 syndicalistes, prélude à leur licenciement, 4 mois plus tard.
Refusant de baisser les bras, les licenciés avaient multiplié les démarches tant au niveau local que national. Suite à un sit-in entamé devant la Maison du peuple, ils avaient obtenu une audience du SG de la Centrale, qui, après étude de leur cas, les avait assuré de son soutien.
Il leur avait même remis un courrier adressé au responsable local de l’UGTA le sommant de prendre en charge leurs doléances. Leur situation n’ayant pas évolué d’un iota depuis, les auteurs du courrier rappellent à Sidi-Saïd sa promesse de prendre en charge leurs revendications, et fustigent «les tergiversations de l’Union locale qui n’a pas bougé le petit doigt afin de les réintégrer à leurs postes de travail, en dépit de ses instructions fermes».
Peinant à se faire entendre auprès des instances locales tant syndicales qu’administratives, les 39 travailleurs de l’OPGI dénoncent la «conjuration du silence», refusent de «jouer les boucs émissaires» et s’estiment victimes de la «vindicte de leur direction forte de l’appui de responsables locaux».
Au chômage forcé depuis près de 9 mois, les «damnés de l’OPGI» entameront-ils la rentrée sociale dépourvus de moyens de subsistance, après avoir passé un Ramadhan et un Aïd des plus éprouvants ?
Qui a intérêt à priver de leurs maigres sources de revenu 39 familles de modestes travailleurs ?