ravalement de façades d’immeubles au centre-ville d’Oran

Rénovation du vieux bâti ou simple fardage ?

Il y a quelques jours, avait été annoncé le lancement d’une opération de ravalement d’une vingtaine de façades d’immeubles de la ville d’Oran.

Ce premier lot fait partie d’un programme total de 600 immeubles à réhabiliter dans la capitale de l’Ouest, avaient indiqué les initiateurs de cette action. Toutefois, ce programme ciblant la réhabilitation et la restauration de bâtiments datant de l’ère coloniale, est entaché de nombreuses lacunes, puisque dès le lancement de ces opérations, il y a plus de 3 années, de nombreux problèmes sont apparus.

Il s’agit notamment de soucis d’ordre administratif et financier ajoutés au fait que certaines sociétés à qui on avait confié des projets de restauration, ne sont même pas qualifiées pour ce genre de travaux et des traces de bâclage sont vite apparues à peine quelques semaines après l’achèvement des travaux sur certains immeubles.

A noter également que des chantiers très importants comme celui de la Grande Poste et de l’Hôtel de ville, tournent au ralenti et des questionnements demeurent sur la date de leur livraison. En effet, le projet de restauration de la recette principale des services d’Oran d’Algérie Poste, dite Grande Poste, est largement en retard sur sa date de livraison initialement prévue.

Même bénéficiant de 6 mois de prolongation du délai, les travaux sont actuellement à l’arrêt, et ce chantier colossal semble déserté. Même constat, les travaux de restauration de l’ancien siège de la mairie d’Oran sont encore une fois à l’arrêt, malgré la levée des entraves administratives qui retardaient l’entame de la restauration.

En effet, le projet a été relacé par le wali d’Oran, M. Abdelghani Zaâlane, en septembre dernier. Les travaux ont été confiés à la même entreprise italienne. Le wali d’Oran avait même estimé récemment, que «l’enveloppe financière allouée au programme de réhabilitation de 600 immeubles dans la ville d’Oran, en fait, ne peut couvrir que la réhabilitation de 300 immeubles».

C’est par ailleurs ce qui expliquerait, selon ce dernier, le rythme des travaux de réhabilitation plus ou moins lent, faisant remarquer que trois entreprises seulement se chargent de cette opération».

Toujours dans le sillage de la restauration du vieux bâti, M. Zaâlane a indiqué que plus de 1,6 milliard de dinars ont été consentis par l’Etat pour la réhabilitation du vieux quartier de Sidi El Houari. Ainsi, sont concernés par ce projet, 11 immeubles à Sidi El Houari et six placettes publiques, en plus des passages pour piétons dans le même quartier. Ces chantiers de restauration sont bien sûr une aubaine pour la ville d’Oran, toutefois, leur suivi manque de rigueur en matière contrôle de la qualité du travail effectué.

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