Logement
Oran retenue wilaya pilote Pour la normalisation toponymique
Une opération pilote visant la normalisation toponymique sera prochainement lancée à Oran, a annoncé jeudi le wali lors de la cérémonie de clôture du colloque nation
Une opération pilote visant la normalisation toponymique sera prochainement lancée à Oran, a annoncé jeudi le wali lors de la cérémonie de clôture du colloque national consacré au thème «Toponymie et Anthroponymie en Algérie : politiques et pratiques. 50 ans après l’indépendance»
«Le personnel compétent sera bientôt désigné pour constituer l’équipe devant mettre en oeuvre cette opération», a précisé M. Abdelmalek Boudiaf à l’issue de cette rencontre organisée par le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), basé à Oran.
«Cette initiative évolue actuellement au stade du choix des plaques toponymiques et de l’association des partenaires parmi le secteur industriel et celui de la formation professionnelle», at-il fait savoir, en révélant que l’opération sera lancée dans un quartier de l’Est de la ville d’Oran.
«La généralisation de cette action aux autres sites de la wilaya sera menée de manière progressive et sans précipitation, car il s’agit d’une opération importante qui ne donne pas droit à l’erreur», a encore souligné le chef de l’exécutif en saluant les efforts des chercheurs ayant contribué à l’élaboration d’un rapport sur l’état des lieux de la toponymie d’Oran. Ce rapport, porteur de recommandations à l’attention des services compétents de la wilaya d’Oran, a été élaboré par l’Unité de recherche sur les systèmes de dénomination en Algérie (RASYD/CRASC) créée il y a quelques mois et basée à l’Université d’Alger 2 (Bouzaréah).
L’objectif de cette étude est de «combler toutes les carences relevées sur le plan odonymique» (dénomination des lieux :rues,places, édifices), a fait valoir Mme Yermeche, responsable de la division anthroponymique du RASYD. «Nommer l’espace algérien est une tâche des plus délicates, mais également des plus urgentes, car il y va de notre souveraineté, de notre culture, de notre mémoire et de notre histoire», a estimé, de son côté, le Directeur du RASYD, M. Brahim Atoui. Ce chercheur a aussi préconisé «d’honorer, en priorité, les grands personnages qui ont marqué l’histoire de la ville et du pays, en donnant leur nom à des lieux, édifices et artères de circulation, ainsi que les grands de ce monde qui ont, par leurs travaux ou actions, apporté une contribution importante au développement et au bien-être de l’humanité». Les travaux du colloque, ouvert mercredi, ont donné lieu à trois recommandations majeures portant sur «la mise en place d’une structure officielle de gestion toponymique»,»la facilitation de l’accès à l’information onomastique et toponymique au niveau des structures de l’état civil» et «la création d’une société savante dédiée à l’onomastique ». Plusieurs communications étaient au menu de cette rencontre organisée par le CRASC en partenariat avec l’Université d’Alger 2 (Bouzaréah), dans le cadre de la célébration du 50ème anniversaire de l’indépendance nationale.
De dimension nationale, ce colloque a également vu la participation de M. Zagorski Boguslaw, président fondateur de l’Institut Ibn Khaldoun à Varsovie (Pologne) qui a, en substance, mis l’accent sur «la nécessité de préserver la valeur patrimoniale de la toponymie maghrébine».