Oran: 500 superbes logements vides depuis plusieurs années à Sidi Chahmi

Au moment où des centaines de familles ont besoin d’un toit et souffrent énormément par manque de logementsAu moment où des centaines de familles ont besoin d’un toit et souffrent énormément par manque de logements, logées dans des conditions inhumaines, comme à titre d’exemple les 117 familles de Haouch El Asnami de Sidi Maârouf ou encore les 6 familles de Douar El Flalis, qui ne trouvent même pas un coin où faire leurs besoins naturels, à Sidi Chahmi, 500 logements sont prêts depuis plusieurs années, mais restent inoccupés et livrés au vandalisme.

En effet, 500 luxueux logements OPGI Oran, d’une superbe architecture, attendent l’attribution depuis plusieurs années. Les voleurs de cuivre ont fait main basse sur la tuyauterie avons-nous appris jeudi soir. Un gardien a été menacé par une personne surprise.

En train de voler des tuyaux en cuivre à Sidi Chahmi. Le cas des 500 logements est dans toutes les bouches, chacun commente à sa façon.
Certains pensent que ces logements n’ont pas été attribués, car ils attendent d’être inaugurés par un responsable de haut rang. «Tout est possible dans notre pays, disent de nombreux habitants», qui déplorent cette situation et cette façon de gérer la chose publique.

Ils ne comprennent pas pourquoi construire des logements pour les laisser inoccupés. Sur place, nous avons pu rencontrer deux agents de sécurité chargés de la surveillance de ces logements, lesquels semblent dépassés, du fait qu’ils ne sont que quatre à surveiller tout un village. «Nous sommes exposés au risque, nous pouvons être agressés à tout moment par des voleurs. la cité est très grande.

Lorsque nous sommes dans une zone, nous ne savons pas ce qui se passe dans la seconde zone. Prendre un voleur peut nous coûter très cher pour se venger. Il peut facilement ramener un groupe pour nous attaquer, comme ça s’est passé à Hai Es Sabah cela fait deux jours où un gardien a été agressé à l’arme blanche», ont indiqué nos interlocuteurs.

Effectivement, il s’agit d’un village, dont les rues sont barricadées avec des branches d’arbres, afin d’empêcher l’accès aux véhicules qui pourraient être utilisés pour le pillage de ces logements. Un riverain nous a confié que la cité en question serait restée un bon bout de temps sans gardiennage. «Une fois la construction terminée, l’entreprise qui les a réalisés, a laissé sur place des gardiens pendant plusieurs mois, mais a fini par les récupérer», indique cette personne que nous avons rencontrée sur place. D’une façon ou d’une autre, rien ne peut justifier la situation dans laquelle se trouvent ces logements, s’accordent à dire les riverains.