Logement
la Suède est obligée d’importer des déchets pour le recyclage
Les 9 millions et demi de Suédois produisent environ deux millions de tonnes de déchets utilisés comme source d’énergie, ce qui a permis a
Les 9 millions et demi de Suédois produisent environ deux millions de tonnes de déchets utilisés comme source d’énergie, ce qui a permis au pays de devenir le leader mondial dans cette pratique.
La Suède, de par le fort développement de sa filière de recyclage, se retrouve aujourd’hui poussée à « importer » des déchets depuis la Norvège à hauteur de 80 000 tonnes chaque année.
il est plus adéquat de parler d’une “surefficacité de l’économie circulaire”, au sens où la Suède, qui a fait le choix de produire de l’énergie sous forme de chaleur ou d’électricité à partir des déchets ménagers, a une capacité de production supérieure à la disponibilité de déchets ménagers produits localement à l’échelle du pays.
Les 9 millions et demi de Suédois produisent environ deux millions de tonnes de déchets utilisés comme source d’énergie, ce qui a permis au pays de devenir le leader mondial dans cette pratique, mais ce succès est paradoxal au sens où il y a un manque de déchets combustibles.
la Suède importe des déchets
En effet, cet hiver, on sait que la Suède risque de manquer de combustible à hauteur de 80.000 tonnes, qui sont nécessaires pour préserver les foyers du très dur hiver. La Suède sera donc contrainte d’importer massivement des déchets, notamment depuis la Norvège, pour alimenter sa filière.
Cette pratique est en train de faire émerger une filière export-export qui fait que la Suède est susceptible d’importer des déchets des pays insuffisamment équipés en matière de traitement, comme le voisin norvégien, mais également de pays comme l’Italie, la Bulgarie, la Roumanie, parfois prêts à payer pour ce service qui leur permet de se débarrasser de déchets excédentaires, bien qu’ils doivent récupérer les sous-produits de combustion (spc). Dans cette logique, l’empreinte écologique et le mix énergétique pour la Suède sont optimisés.
On voit ici que la question du mix énergétique pose toujours le problème sous-jacent de la sécurité des approvisionnements au sens où le transport, la collecte, et le stockage de ces déchets restent néanmoins une question sensible.
la production électrique suédoise est significativement décarbonée grâce, il est vrai, en partie, à la biomasse, mais pas seulement, puisque le pays a également recours en grande partie à l’énergie hydraulique, nucléaire, et éolienne, qui représentent plus de 80 % de sa production électrique.
A comparer aux moins de 10 % que représente la biomasse. Par ailleurs, le pays a fortement parié sur des systèmes de chauffage urbain fondés sur des réseaux de chaleur produits par des centrales de co-génération qui, pour leur part, utilisent plus de 80 % d’énergie renouvelable : biomasse, dont le retraitement des déchets, et géothermie.
source : atlantico