Logement
Du nouveau au sujet de l’éligibilité au logement social
Interrogé lors de son passage le mardi 16 aout 2011 à l’émission télévisée Likaa El Yaoum, sur l’incidence des récentes augmentations des salaires induites par la révision des régimes indemnitaires, sur l’éligibilité des demandeurs de logements sociaux, le ministre de l’habitat Monsieur Nourredine Moussa a déclaré qu’il avait instruit ses services à l’effet de prendre en considération l’ancien salaire déclaré à la date de l’introduction de la demande de logement social.
Il y a lieu de rappeler que les dernières augmentations de salaires qui ont intervenu suite à l’adoption des nouveaux statuts et régimes indemnitaires excluent de facto, au regard de la réglementation en vigueur, l’ensemble des demandeurs de logements sociaux dont le revenu mensuel était pourtant inférieur à 24.000 DA avant ces récentes augmentations.
Pourtant, sur la question relative à la révision à la hausse du seuil d’éligibilité des demandeurs de logement social, le ministre de l’habitat a réaffirmé son opposition à la révision du plafond fixé à 24.000 DA.
Eligibilité au logement social, démarche singulière
Une fois de plus, les autorités publiques adoptent une démarche pour le moins singulière, qui a tendance à se généraliser ces derniers temps, consistant d’une part à maintenir en vigueur une réglementation obsolète et en décalage avec la réalité. Et d’autre part à la transgresser avec des instructions qui n’ont aucune valeur réglementaire.
Si le ministre de l’habitat admet publiquement que les dernières augmentations de salaires ne seront pas prises en compte lors du traitement des demandes de logements sociaux, pourquoi ne pas réviser le seuil d’éligibilité.
Cependant, cette démarche adoptée par le ministère de l’habitat va désavantager encore plus les citoyens à bas revenu (dont l’augmentation n’était pas significative). Mais surtout ceux qui n’ont carrément pas de revenu au profit d’une catégorie de citoyens dont les nouveau revenu (qui ont connu une augmentation sensible) leur permet d’accéder aisément au logement participatif (LPA).
De ce qui précède découle une question qui mérite une réponse de la part du ministre de l’habitat. Cette instruction, touchera-elle les demandeurs de logement participatifs (LPA) qui étaient éligibles à ce type de logement et qui ne le sont plus suite aux dernières augmentations de salaires ?