Logement

Crise du logement : décryptage par le PDG d’assur-immo filiale de la cnep Banque

En dépit des efforts consentis par l’Etat dans la construction de logements, le marché de l’immobilier algérien est gangrené et obscurci par une spéculation explosive.

En dépit des efforts consentis par l’Etat dans la construction de logements, le marché de l’immobilier algérien est gangrené et obscurci par une spéculation explosive. Le constat vient du PDG d’Assur  immo, filiale de la Cnep-Banque, Mokhtar Boufatit.

Nous livrons des logements à un prix unitaire relativement bas (2,8 millions de dinars), a-t-il déclaré, tout en s’interrogeant si Assur-immo ne dérangeait pas, de ce fait, les intérêts de certaines parties qui s’adonnent à la spéculation immobilière.

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La crise du logement en Algérie

En Algérie, la crise du logement prend de plus en plus l’allure d’un problème inextricable à cause du grand déficit enregistré.

La rareté des produits et des assiettes foncières et la demande croissante en logements ont encouragé une explosion de la spéculation qui frise l’indécence.

Car les prix pratiqués n’obéissent à aucune logique ni à aucune règle du marché, rendant ainsi le logement inaccessible pour le commun des Algériens.

Les transactions entre vendeurs et acquéreurs sont conclues dans l’opacité la plus totale. Les prix déclarés chez les notaires et les agences immobilières ne reflètent aucunement la réalité du terrain. Se sont les vendeurs qui fixent le prix qu’ils veulent loin de tout contrôle des pouvoirs publics.

Pour pouvoir acquérir une maison, l’Algérien de la couche sociale moyenne doit désormais s’endetter à vie auprès d’une banque. Car pour devenir proprio d’un appartement, on ne négocie pas à moins d’un milliard de centimes pour un simple F2.

La location demeure une solution qui est aussi pénible. Il est imposé aux citoyens de payer un an d’avance pour un loyer faramineux, sans tenir compte du cadre de vie souvent médiocre, plus les frais de l’agence immobilière et ceux du notaire. Les prix de la location défient toutes les lois du marché immobilier qui ne tiennent pas compte du revenu modeste du citoyen.

Dans la capitale par exemple, des immeubles souvent dans un état de délabrement, d’insalubrité et de dangerosité sont proposés à la location à des prix affolants.

Un autre phénomène qui accentue cette crise de logement, est le cas des logements neufs. De nombreuses personnes achètent ces logements. Elles ne les occupent pas. Ne les revendent pas et ne les proposent pas à la location. Ce qui signifie que l’immobilier est aussi un moyen approprié pour blanchir de l’argent.

Le PDG d’Assur-Immo, attribue les retards enregistrés dans le lancement et la réalisation des programmes de logements initiés par l’Etat, tels que AADL-CNEP, aux sérieuses lourdeurs bureaucratiques.

Le démarrage des projets n’a été effectif qu’au début de l’année 2006, a-t-il expliqué, ajoutant que les chantiers se sont trouvés plusieurs années durant (2008-2009) bloqués en raison du retard enregistré dans la mise à niveau du prix du m2 et du dysfonctionnement dans la prise en charge du dossier des VRD. D’ailleurs, fera remarquer le PDG d’Assur-Immo, que le seul moyen de contrer la spéculation, est d’avoir un marché de l’immobilier structuré et organisé.

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