Logement
Payement de l’apport initial pour le logement AADL et LPA
Le retour en force du prêt sur gage
Ils sont entre 100 et 200 citoyens qui font la queue chaque jour dans les banques pour pouvoir faire un prêt sur gage de leurs différents bijoux en or.
Ce besoin immédiat d’argent liquide, qui avait le quotidien des citoyens dans les années de disette et qui s’est estompé au fil des années, a fait un retour étonnant ces dernières semaines. La raison à l’origine de ce phénomène est le logement.
l’apport initial du logement AADL
Selon la majorité des citoyens qui se sont dirigés vers les banques, le prêt sur gage des bijoux est l’exigence immédiate pour payer la première tranche ou l’apport initial dans différents programmes de logements, en premier lieu, ceux de type AADL et LPA et dont les sommes varient entre 270.000 et 500.000 dinars.
Pour un père de plus de 2 enfants, vivant avec le salaire minimum garanti (SNMG), cela ressemblerait plutôt à une vraie saignée, les pères de famille à faible et moyenne bourses ont dû épuiser leurs maigres économies pour faire face aux besoins quotidiens de leurs enfants entre les fêtes religieuses, la rentrée scolaire et d’autres dépenses qui ne laissent guère l’opportunité aux parents de faire des économies.
Il y a des mères au foyer qui déposent leur or dans les banques pour retirer de l’argent et faire face aux différentes dépenses comme celles de l’Aïd, mais cette fois, l’enjeu est plus grand, puisque le prêt est lié directement avec le rêve d’acquérir un logement, quitte à perdre son or.
«La seule solution pour moi et de contracter un prêt sur gage, le fait de vivre dans un appartement décent avec mes enfants et le souci permanent des familles mal logées comme la mienne, alors je n’ai pas le choix, la seule solution et de faire un prêt sur cage de nos quelques bijoux en or, soigneusement gardés pour les moments difficiles», dira un père de famille.
«Chaque année, je tente d’éviter cette alternative et faire des économies, mais la vie est chère et les dépenses sont de plus en plus nombreuses, alors que le salaire de mon époux n’a pas évolué depuis plus de trois ans, mais quand il s’agit d’avoir un toit décent pour mes enfants, je n’ai pas cherché à comprendre et je suis allée directement à la banque et payer ensuite la première tranche du logement AADL», dira une mère au foyer.
Le rêve de milliers de familles en Algérie est de pouvoir acquérir un appartement dans différents types de logements notamment l’AADL et la somme dérisoire demandée pour la première tranche par rapport au coût réel du logement a poussé les parents, soit de s’endetter ou de faire des prêts sur gage à cause de leurs faibles salaires.
l’apport initial du logement AADL