Logement

7 directions régionales AADL pour accélérer le traitement des dossiers

La proximité géographique des wilayas telles que Boumerdès, Blida ou Tipasa dicte le choix naturel de désengorger Alger.

Intervenant jeudi dernier au Conseil de la nat

La proximité géographique des wilayas telles que Boumerdès, Blida ou Tipasa dicte le choix naturel de désengorger Alger.

Intervenant jeudi dernier au Conseil de la nation (Sénat), Monsieur Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, a affirmé que l’Aadl aura ses directeurs régionaux. A l’aune du prochain quinquennat, une décision gouvernementale prévoit en effet une nouvelle organisation pour l’Aadl, laquelle est l’une des plus grandes entreprises à l’échelle méditerranéenne de par ses gros volumes de réalisation, a affirmé M.Tebboune. Ce dernier a ainsi annoncé quatre directions régionales qui seront complètement indépendantes, avec quatre directeurs régionaux adjoints.
Le ministre a par ailleurs évoqué que ce plan est plus ambitieux encore puisqu’il projette de créer plus tard sept, voire même neuf directions régionales. Cette opération annoncée retient le dispatching des responsabilités et tiendra compte de l’aspect financier a en outre indiqué l’intervenant. Selon M.Tebboune, les acquéreurs de logements Aadl avérés et acceptés sont au nombre de 420.000, un nombre auquel s’ajoutent les 230.000 restants. M.Tebboune, lors d’une séance du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, a affirmé que ces directions régionales seront implantées selon des critères géographiques qui tiennent compte de la densité de la population et de l’équilibre régional. Outre deux directions à Alger, il a cité Oran, Annaba, Constantine mais également Béchar (Sud-Ouest) et Ouargla (Sud-Est).
Dans la séance des questions orales qu’a abrité le Sénat, M.Tebboune a affirmé que l’année 2015 sera celle de l’éradication totale et finale des bidonvilles. «Nous nous assignons deux engagements, à savoir l’éradication de ce phénomène dans les deux wilayas prioritaires que sont Alger et Oran.» Il a également cité la lutte contre l’habitat précaire qui se poursuivra de plus belle. Dans ce chapitre il a ajouté: «Nous interviendrons en fonction de la demande, particulièrement dans la zone des Hauts-Plateaux. Oui pour la restauration à condition que celle-ci respecte et se fonde dans l’environnement urbain général», a souligné le ministre.
A une question relative à la construction de logements dans les wilayas limitrophes, M.Tebboune a rappelé que la proximité géographique des wilayas telles que Boumerdès, Blida ou Tipasa dicte le choix de désengorger Alger. Cette politique prévoit néanmoins de faire profiter les habitants de ces wilayas d’un pourcentage qui varie entre 20% et 30%. «Ces wilayas constituent une seule et même assiette foncière. La coutume veut, puisque aucun texte ne le mentionne, que soit attribué un quota de logements afin de répondre aux besoins de la wilaya concernée afin de la soulager de sa propre crise de logement.» Il a cité à titre d’exemple le projet des 4000 logements à Blida, au sein duquel la commune de Larbaâ avait bénéficié de 30% des logements prévus, en raison des besoins importants en ce type de logement exprimés au niveau de cette commune.
Selon quelques membres du Sénat ce pourcentage serait insuffisant. Ils ont donc exprimé leur volonté de le voir revu à la hausse, spécialement à Boumerdès. Le ministre a néanmoins rétorqué que cette wilaya fait l’objet d’une attention particulière de la part de l’Etat et a vu, rien que pour les sept derniers mois, l’attribution de pas moins de 1200 logements au bénéfice des citoyens occupant les chalets. Selon le ministre, une solution sera également trouvée au vieux bâti des fermes coloniales et communément désignés par «Houache».
Interpellé sur la question des logements sociaux et de leurs vicissitudes, le ministre a tout de go déclaré que le citoyen qui bénéficie de ce type de logement n’a aucunement le droit le l’hypothéquer car il s’agit là d’un bien de l’Etat. «Le sujet est épineux et le nombre de cas est important», a fait savoir le ministre à ce sujet.
A l’en croire, le taux de logements qui ne sont pas occupés par les vrais bénéficiaires n’excède guère les 20%.
Ce problème entrave l’opération de vente de près de 571.000 logements sociaux, distribués entre 1983 et janvier 2004, à leurs occupants, a indiqué M.Tebboune lors d’une séance du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, soulignant que des instructions avaient été données aux Opgi pour déterminer l’identité des occupants de ces logements.
Les logements sociaux vendus au marché noir constituent donc (20%) des logements sociaux occupés. Il s’agit là d’une affaire morale, a estimé M.Tebboune, soulignant que certains cas seront traités et réglés, notamment ceux qui concernent des désistements de logements à des membres de la famille, «tandis que d’autres cas seront examinés par le gouvernement». Il a toutefois stipulé qu’instruction est désormais donnée aux Opgi afin qu’ils mènent une campagne de surveillance, bâtiment par bâtiment. «Des cas seront alors étudiés et les décisions qui en découleront obéiront à une décision d’Etat et non à celle d’un ministre», a-t-il martelé en avisant d’une échéance dont la limite sera le 2e trimestre 2015.

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