AADL
Benkhalfa critique la politique de logement du Gouvernement
L’ancien ministre des finances, Abderahmen Benkhalfa, a tiré à boulets rouges, sur les ondes de la chaîne 3 ce matin, sur la politique de logement public et remet en cause son efficacité.
Il a déclaré dans ce cadre, que « la dépense publique ne doit pas gêner le marché, le marché immobilier est dans tous ses états et nous continuons à distribuer des logements en quantité, ajoutant qu’il a été alerté par la loi de finances 2019 qui prévoit la bonification à 100%, donc avec un coût de l’argent à 0, de 90.000 logements AADL supplémentaires ».
C’est très bien sur le plan social, a estimé l’ex ministre des finances, mais une telle disposition
déstructure le marché immobilier. Ajoutant que sur ce plan là, notre économie n’est pas réglée par le marché et les prix, mais par la distribution et le budget.
Nous avons considéré que nous devions être en régression, en matière de logements AADL, LSP…etc, concluant que « le marché de l’immobilier ne doit pas être un marché alimenté par une forte subvention qui nourrit la spéculation ».
A une question sur le niveau des transferts sociaux qui ont atteint dans le projet de loi de finances pour 2019près de 1763 milliards de dinars, Benkhalfa indique que les familles ne
prennent que 400 milliards DA (subvention du sucre, pain, lait…), le logement à lui seule prend 400 milliards DA, la santé publique avec l’état actuel de nos hôpitaux, les expatriés qui viennent chez nous coûtent 400 milliards DA. Pour le logement ont continu encore à alimenter un marché avec des logements en dessous de leur valeur.
A une question de la journaliste qui lui a signifié qu’il insistait sur le marché immobilier, qu’es ce qu’il y a lieu de faire, Benkhalfa répond que la demande sociale a été prise en charge, nous l’avons prise en charge a-t-il affirmé, il faut retourner à une organisation du marché où vous allez sur le marché et vous achetez selon vos moyens, à la limite on diminue, via le crédit bancaire et selon des niveaux. Vous ne prenez pas un logement de l’Etat au prix de 10 et vous le revendez le lendemain matin à 40. Sur ça, il y a des réglages à opérer, l’économie ne peut pas vivre avec un système distributif, a-t-il conclu sur la politique de logement.