Les opérations de vérification menées par les Conservations foncières sur les souscripteurs des logements AADL de l’année 2001 ont décelé que 119 sur les 6.000 concernés par cette enquête possédaient déjà des biens immobiliers, a appris dimanche l'APS auprès du ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville.
Sur une première liste transmise en mai dernier par le ministère, comprenant 2.000 souscripteurs pour le programme AADL 2001 et répartis sur 32 wilayas, les services de conservation foncière ont démasqué 76 souscripteurs pour possession de biens immobiliers tandis que les autres souscripteurs ont obtenu leur certificat négatif, explique le chargé de la communication au sein de ce ministère, Ahmed Madani.
Par la suite, les mêmes services ont reçu une deuxième liste comprenant 4.000 autres souscripteurs répartis sur 19 wilayas et dont l’opération de contrôle a mis au jour 43 autres cas positifs, c'est-à-dire propriétaires de biens immobiliers.
Cette enquête, poursuit M. Madani, a concerné les souscripteurs et leurs conjoints, soulignant que ceux possédant un bien immobilier en toute propriété seront radiés de la liste des bénéficiaires, alors que les dossiers des souscripteurs qui possèdent un bien en commun seront traités "au cas par cas".
Le ministère poursuit l'envoi des listes des souscripteurs aux services de conservation foncière afin de s'assurer qu'ils ne détiennent, ni eux ni leurs conjoints, un lot de terrain à bâtir ou un bien à usage d'habitation.
Le ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune, avait annoncé en avril dernier que le certificat négatif serait exigé pour bénéficier d'un logement public notamment de type location-vente AADL et promotionnel public (LPP), afin de garantir une meilleure transparence dans la distribution de logements.
Par ailleurs, sur instruction du ministre de l'Habitat, le directeur général de l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL), Mohamed Tarek Belaribi, a mis fin aux fonctions du directeur de la société chargée de la gestion des cités AADL "Gest-Immo", Djamel Eddine Taibi.
Une décision que le ministère explique par la "négligence flagrante" dans la gestion des cités AADL qui souffrent d'une "situation délabrée et alarmante".
Cette décision est intervenue, selon la même source, sur la base de rapports révélant un gaspillage dans la gestion de fonds publics, des "trous financiers", anarchie et négligence dans la gestion de ces cités ainsi qu'un mauvais accueil par le directeur en question des habitants de ces cités.
Dans ce sillage, M. Madani souligne que le ministère de l'Habitat vise l'instauration d'une nouvelle stratégie dans la gestion des cités AADL et l'amélioration de leur situation en associant les entreprises de jeunes créées dans le cadre des dispositifs publics pour la promotion de l'emploi.
Dans ce sens, une réunion entre les responsables de l'AADL et le directeur général de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) se tiendra prochainement pour identifier les activités qui pourraient être prises en charge par ce type d'entreprises pour contribuer dans la gestion des cités AADL (gardiennage, sécurité, hygiène, entretien des ascenseurs, jardinage, gestion des parkings...).