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Sehadlia à Sig : Quand une aide aux sinistrés se transforme en dette

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L’aide financière bancaire qu’avait accordée l’Etat aux sinistrés du tremblement de terre qui a frappé, un certain 18 août 1994, Sehadlia, une petite localité de la daira de Sig, aide destinée à des travaux de restauration de leurs maisons détruites, s’est vue transformée, après tant d’années sur cette catastrophe naturelle, en une véritable dette dont seraient redevables, sur décision de la banque BDL, les bénéficiaires. Dette qu’ils sont tenus de régler auprès de cette institution financière.

C’est d’ailleurs ce que viennent de déclarer certains habitants de cette localité qu’ils auraient déserté, à cette époque, en quête de plus de sécurité et de quiétude au niveau du douar de Oued Kherouf 02, sis dans la même commune. En effet, cette banque aurait sommé les sinistrés qui ont bénéficié de cette aide, à se rapprocher de ses guichets et de régulariser leur situation. La somme à rembourser par chacun, est de quelque 15 millions de cts, précisent les opposants à une pareille décision, jugée répressive, aléatoire et injuste.

A cet effet, l’association "El-Amel" de la cité 111 lots sis à Oued Kherouf 02 aurait adressé une doléance dénonçant de tels comportements de la part de cette institution bancaire à l’encontre de citoyens qui ont été victimes du tremblement de terre et déclarés sinistrés. Ils estiment avoir bénéficié en conséquence d’une assistance étatique méritée.

Une pareille décision serait une pure transgression des valeurs morales, estiment-ils. Selon ces plaignants, cette affaire fera l’objet d’un recours devant la justice qui tranchera, car une aide accordée par l’Etat dans le cadre d’assistance humanitaire ne doit nullement se transformer, après plusieurs années, en dette sur le dos des sinistrés.

Ce sont là les avis et les positions de ces habitants qui refusent absolument de rembourser cet argent, 18 ans plus tard.

Lotfi Ramdani